Pour ceux qui seraient passés à côté de ce bijou, A Place To Call Home est une série chorale axée sur de nombreux personnages. Tout comme Downton Abbey, le récit se passe dans un milieu rural non loin de la capitale accessible en train et la famille possède un manoir et des terres et a le pouvoir d’interférer avec les administrations et en particulier avec l’hôpital de la ville. De plus s’y ajoute le fait que l’on suit aussi bien la vie de la famille que de ses employés et des habitants d’Inverness. Là où A Place To Call Home se détache, c’est surtout au niveau temporel. La série commence son histoire après la Seconde Guerre Mondiale en 1953, une époque où l’aristocratie et la noblesse perdent de plus en plus de respect et de contrôle face aux autres classes sociales. Seulement, ces familles restent fortunées et réussissent à garder le pouvoir en faisant tourner l’économie locale avec leur fortune et leurs terres. Les Drama Anglais, tels que Downton Abbey ou dernièrement The Halcyon, ont toujours eu à coeur de remettre en question la façon dont ont été traités le racisme et la discrimination. Là où A Place To Call Home fait fort, c’est en mettant au coeur des intrigues de la série tous ces sujets tabous. Toutes ces discriminations sont traitées de façon frontale, de l’homosexualité, aux religions, à la mixité des classes, aux traumatismes causés par la guerre, à la place de la femme, aux mariages arrangés en allant jusqu’au divorce, à l’avortement ou encore à l’adoption. C’est toute la société Australienne et sa façon de penser qui est remis en cause, pour mettre en avant, tout le chemin parcouru jusqu’à notre façon de penser actuelle. Du côté des méchants, on peut compter sur deux personnages féminin pour défier Sarah Adams. La matriarche Elizabeth Bligh et Regina Standish ne voient pas d’un bon oeil le rapprochement entre le veuf George Bligh et l’infirmière, elles feront tout pour empêcher leur rapprochement.
La série a choisi de poser ses valises à Camden pour représenter la ville d’Inverness et a également filmé à Sydney. La série est portée, tout comme Downton Abbey, par un casting exceptionnel, connu principalement en Australie, qui vont vite vous faire tomber sous leur charme. Pour ne citer qu’eux, Marta Dusseldorp (Sarah Adams), Noni Hazlehurst (Elizabeth Bligh), Brett Climo (George Bligh), Craig Hall (Jack Duncan), David Berry (James Bligh), Abby Earl ( Bligh), Jenni Baird (Regina Standish) et bien d’autres. Pour les fans d’Outlander, l’acteur David Berry a été choisi pour interpréter Lord John Grey à partir de la saison 3, que l’on pourra découvrir à partir de septembre 2017. La chaîne australienne, Seven Network, avait fait le choix d’annuler la série après deux saisons malgré sa popularité. En 2015, la chaîne Soho reprend le relais et propose une fin alternative à cette saison 2, pour que l’intrigue de la série soit relancée. Donc lorsque vous regarderez la série, quand vous arriverez au premier épisode de la saison 3, ne vous étonnez pas si la fin de la saison 2 a été modifiée. La fin de la saison 2 n’ayant pas été re-filmée, les producteurs ont choisi de mettre cette nouvelle fin au début du premier épisode de la saison 3, sous forme de flashback dans “Précédemment”. En conclusion, si vous aimez les séries dramatiques portées sur de nombreux personnages, A Place To Call Home est faite pour vous. A binge-watcher sans modération.
Sophie Bourrier
Catégories : 1940, 1950, 20ème Siècle, Drame, Period Drama, Série chorale, Seven Network, Soho